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Tunisie : Anne Guéguen redonne vie au Conseil économique de l’ambassade de France

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1
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Mis en place en Tunisie, comme dans une centaine d'autres pays, pour la première fois en 2014, par l'ambassadeur François Gouyette, et tombé depuis dans l'oubli, cet outil de la diplomatie économique française est réactivé.

 

Après l'avoir en quelque sorte négligé, voire oublié, l'ambassade de France en Tunisie se dote de nouveau d'un "bras économique", en plus du service économique. Le 6 février 2024, le Trésor français a annoncé que le "conseil économique d'ambassade" s'est réuni ce jour-là "autour de Mme Anne Guéguen, ambassadrice de France en Tunisie, en présence de l'ensemble des services et opérateurs locaux formant l'écosystème chargé de soutenir la coopération économique bilatérale".

D'après la même source, cette réunion, qui s'est déroulée en présence de M. Karim Amellal, ambassadeur délégué interministériel à la Méditerranée, "a été l'occasion d'échanger sur la situation et les perspectives économiques des relations bilatérales franco-tunisiennes et sur les priorités de notre coopération et diplomatie économique en Tunisie (…) et a également permis de discuter et coordonner collectivement la programmation de l'activité de l'Equipe économique France en Tunisie, au service du développement des relations et des partenariats économiques entre nos deux pays".

Cet organe est composé de représentants du Service économique régional (SER, Arnaud guigne Titouan, chef de service, et Garnerin Cyrill Moree, adjoint), bureau Business France en Tunisie (Michel BAUZA, directeur, et Selim Gritli, chef du pôle export), Agence Française de Développement (AFD, directeur), agence Expertise France en Tunisie, bureau Proparco Afrique du Nord, Chambre de Commerce et d'Industrie Tuniso-française (CCITF, Khelil Chaibi), Comité des Conseillers du Commerce Extérieur (CCE, Alexandre Ratle) de la France en Tunisie, communauté French Tech de Tunis (Neila Ben Zina).

L'idée de doter les ambassades de France de conseils économiques est née pendant le passage de M. Laurent Fabius (2012-2016). A ce sujet, le ministre des Affaires étrangères et du développement international dans le gouvernement de Manuel Valls déclarait que les "conseils économiques instaurés dans une centaine d'ambassades devront se réunir régulièrement.

Ils constituent un lieu d'échanges et de travail, permettant d'associer les principaux acteurs à la définition de la stratégie économique du poste concerné et à sa mise en œuvre".

L'ancien plus jeune premier ministre de France assignait alors trois objectifs à ce qu'on commençait alors à appeler la diplomatie économique : rééquilibrage du commerce extérieur, la promotion des investissements étrangers en France et le développement du tourisme, "ce secteur économique est absolument stratégique pour notre pays".

En Tunisie, c'est l'ambassadeur François Gouyette qui, en 2014 –alors à la moitié de son mandat dans notre pays- a créé le 1er conseil économique, mais sans le crier sur les toits, l'initiative n'ayant jamais été médiatisée.

Jusqu'à son départ en septembre 2016, l'ambassadeur Gouyette réunira la quinzaine de personnes, une fois par mois à la Résidence de France. Les participants discutent de tout ce qui est touche aux relations économiques tuniso-françaises.

Successeur de François Gouyette, Olivier Poivre d'Arvor tente de reprendre le flambeau, mais en changeant de méthode. Alors que son prédécesseur avait opté pour la discrétion, le nouvel ambassadeur opte pour une annonce en grande pompe.

Le 20 mai 2019, l'ambassadeur de France organise une conférence de presse pour annoncer le lancement du Groupe d'impulsion économique pour le partenariat France-Tunisie. D'après le Trésor français, ce groupe "qui a vocation à se réunir trois fois par an, constitue un outil de réflexion et de mise en réseau informel".

L'ambassadeur de France place cette initiative "dans un contexte économique difficile pour la Tunisie, alors que le pouvoir d'achat des Tunisiens se dégrade et que le chômage des jeunes et la dette publique atteignent des niveaux élevés".

Composé d'acteurs du secteur privé (industriels, PME, groupes familiaux, start-ups) tunisiens et français (*), ce groupe vise à développer "des actions spécifiques" dans 5 secteurs prioritaires  : le tourisme, les transports, la santé, le numérique et l'énergie. Mais, d'après nos informations, et aussi étonnant que cela puisse paraître, le Groupe d'impulsion économique pour le partenariat France-Tunisie ne s'est jamais réuni.

Moncef MAHROUG 

Publié le 23/02/24 09:26

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